dimanche 4 octobre 2009

THIS IS THE END

Salutations les enfants!
Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, je ne repars plus sur les routes! ... En tous cas pas tout de suite. ;p
Du coup rdv à Paris et merci de votre fidélité!
Mon ancien numéro de téléphone sera réactivé mi-Octobre.
Des bises!

jeudi 11 juin 2009

SUN

Salutations mes p’tits koalas ! Voici les nouvelles fraîches de l’autre côté du monde !

 

Nous sommes donc revenus à Airlie beach et avons embarqué sur le Atlantic Clipper, un voilier de 34 mètres de long pour 3 jours de balade entre les Withsundays Islands. 


Nous avons été un peu désappointées en constatant que la moyenne d’âge des autres passagers était de 20 ans. Des anglais et des irlandais braillards, soiffards et bien décidés à avoir autant de rapports sexuels que possible. Sûrement trop vieilles et pas assez ivres nous n’avons pas tellement « échangé » avec ces réservoirs à hormones. Mais nous avons rencontrés deux couples de français avec qui le courant est bien passé. En outre deux membres de l’équipage étaient francophones et nous ont ainsi mis dans les confidences de ce qui se déroulait les nuits sur le bateau, pendant que nous, filles sages et chastes, dormions à poings fermés.

  

Le premier jour, direction Whitheaven Beach. 

  

Le sable le plus blanc du monde probablement. On avait la sensation de marcher dans de la farine tant il était doux. A peine quelques centimètres d’eau turquoise avec juste ce qu’il faut de vaguelettes ; magnifique. 

  

Nous avons pu y rester une petite heure ce qui nous a permis d’entreprendre une séance photo complètement folle dans ce lieu tellement photogénique. 

  

Oui Elise a nettement plus de grâce que moi en terme de déplacement aérien, il faut que je travaille là-dessus…


Ensuite est venu le moment d’expérimenter nos combis de plongée. L’instructeur s’appelait Ryan et était très joli garçon, ce qui facilite n’importe quel apprentissage, dont celui notamment, de la communication subaquatique. Elise va ici jouer le rôle d’hôtesse de l’air et vous indiquer en quelques mouvements, la base d’un échange non oral sous l’eau. Cher frère je sais que je ne t’apprendrai rien ;p.

On commence par les mauvaises nouvelles : 


Se passer la main horizontalement au niveau de la gorge signifie « Je n’ai plus d’oxygène, potentiellement je me dis que je peux mourir et cela m’angoisse un tantinet ».


Le pouce en l’air ne signale absolument pas que tout est super chouette, cela informe votre interlocuteur que vous souhaitez prendre congé et remonter promptement à la surface, généralement pour une question de vie ou de mort.

Les gestes de quand tout va bien :

    

Un « o » c’est OK (tout se passe bien merci), deux « O » c’est super ok (je passe vraiment un agréable moment) et le doigt dans le « o » c’est « fucking ok » (mon dieu qu’est ce que je me marre !).

Lors de la première plongée nous avons fait la connaissance d’Elvis. Enorme poisson (un p’tit mètre au moins je pense) aux grosses lèvres et aux écailles bariolées vertes et bleues, Elvis est le copain des plongeurs. Ayant compris qu’il serait nourri à l’œil pour peu qu’il soit disponible et friendly, il se laisse tripoter et câliner. Jusqu’alors je ne m’étais jamais dit qu’un poisson était caressable, mais le fait est qu’Elvis était assez doux et pas si gluant. Une expérience « fucking ok » quoi ! Etant des débutantes nous n’avons plongé qu’à 8 mètres pendant 30 minutes. Tout a fait suffisant pour avoir le temps d’être à l’aise et de pouvoir baguenauder dans les poissons et les coraux sans scotcher sur la jauge à oxygène. Le soir le bateau s’arrêtait dans des criques protégées du vent et dont la faune aquatique local était sympathique. Nous avons eu le très grand plaisir de passer une partie d’une soirée à observer des dauphins qui se nourrissaient de petits nuages de poissons argentés juste au pied du bateau, le tout chapeauté par un ciel étoilé sans fin… Dauphins, bateau, ciel étoilé, fucking ok !


Lors de la seconde plongée j’ai cru que j’allais mourir parce que de l’eau est entrée dans mon masque et par rebond dans mon nez et par ce biais là dans ma trachée personnelle. Faut dire il était 8 heure du mat, je n’étais pas forcément super fraiche. Mais Ryan a accouru, m’a sauvé et m’a remontré la procédure pour expulser l’eau de son masque lorsqu’on est sous l’eau justement. Ce moment aurait pu être hyper romantique si je n’avais pas laisser éclater un rot monstrueux en remontant à la surface, c’est pas sex la noyade…Comme il avait plu pendant la nuit l’eau n’était pas très claire, il n’y avait pas moult poissons, donc cette seconde plongée n’était pas aussi rigolote que la première. Je sais vachement bien expulser l’eau de mon masque maintenant c’est l’avantage.

Le soir du retour sur terre une fête était organisée pour que tout le monde se dise au revoir et se fasse des bisous tout ça. Ca a commencé dans un bar avec une pizza gratos et ça s’est terminé dans Le disco club d’Airlie Beach. Soirée arrosée.

C’est le moment pour nous de remonter, encore une fois, direction Churinga pour voir ce que notre ami Glen nous a dégoté comme travail dans le coin. Malheureusement nous avons encore trois jours à attendre, nous apprend il,  parce que « les fleurs ne sont pas toutes ouvertes, et au fait vous êtes allergiques aux abeilles ? ». En attendant de constater à quelle sauce agricole nous allions être mangées, nous nous sommes rendues sur Magnetic Island, à 20 minutes en ferry depuis Townsville. Nous avons séjourné dans un backpacker écolo tout ça. Pendant qu’Elise est allé dégourdir les pattes d’un canasson sur la plage, cheveux dans le vent, je suis allé faire le tour guidé du sanctuaire pour animaux appartenant au camping. Là une charmante ranger en tenue et aux jambes surpiquées accompagnée d’un jeune homme trapu, m’ont instruite sur les crocodiles, les serpents, les koalas, les lézards etc. 

  

Le truc rigolo de cette session était de pouvoir tripoter les bestioles. Comme Elise n’était pas là pour prendre les photos se sont de gentils amis touristes qui ont immortalisé mes rencontres poilues, écaillues et fourchues… Par contre pour se faire prendre en photo avec Dexter le koala c’était 13$. Une décision de l’Etat du Queensland pour limiter les abus je crois. 


J’ai pu tripoter Dexter mais je ne suis pas en mesure de vous offrir l’incarnation visuelle de ce moment. Le bébé wallaby que vous voyez là nous a suivi tout le long de la balade, un rescapé de la route nommé Billy. 


La ranger nous avait prévenu, au début on le trouve choux et à la fin, il est juste tout à fait saoulant. Ca n’a pas loupé, il sautait partout et surtout sur les gens, il renversait les sacs pour se caler dedans et grignotait les lanières des appareils photos, entre autres facéties. Il a notamment développé un certain béguin pour le sac en tissu bariolé d’une grosse allemande écarlate qui tentait de le chasser du bout de ses doigts hyper manucurés ; moi perso j’ai pas eu de soucis avec Billy, ces assauts sont restés tout à fait sympathiques. J’ai donc tenu dans mes mains un bébé crocodile répondant au doux nom de Britney, un serpent, un koala et un perroquet. Le perroquet que vous voyez là est un cacatoès blanc, les fameux à la voix rauque que l’on croise absolument partout et en grand nombre. 


Si les ibis sont les pigeons des villes, les cacatoès sont les moineaux de la campagne. J’ai donné à manger à ce charmant cacatoès noir, espèce très très en voie de disparition. Un vrai gentleman, il prenait la graine de mes lèvres avec grande délicatesse. 


Oui j’ai remarqué que j’avais le même nez que le perroquet, merci. Ce drôle d’animal là est un échidné que vous pouvez retrouvé sur la pièce de 5 cents. C’est un genre de mix entre le hérisson et la taupe. 

  

J’en veux un comme ça ! Ca se met en boule quand ça a peur et je trouve ça drôlement mignon, en tous cas bien plus qu’un opossum. Info pratique, si vous êtes perdus dans le bush sans votre briquette de jus d’orange, no worries, il vous suffira de sucer l’abdomen de ces fourmis vertes que l’on trouve partout pour avoir votre quota de vitamine C. 

  

La ranger a fait tester à tout le monde, par égard pour ces pauvres fourmis je me suis abstenue.

Nous avons fini notre journée sur Magnetic Island en profitant des jolies plages, un peu difficiles à atteindre quand on est à pied et qu’il fait très très chaud, m’enfin au retour, nous nous sommes faites raccompagner jusqu’au ferry, par un charmant vieil habitant de l’île dans sa voiture climatisée. J’adore les australiens.

Tandis que nous rejoignions Townsville nous recevons un message de Glenn, les fleurs ne sont toujours pas ouvertes faut encore patienter 2 jours. Nous avons donc décidé d’aller faire un peu de marche au Paluma Range National Park.

  

Montagne et rainforest, le tout classé au patrimoine mondial de l’humanité. Nous avons dégusté des scones avant de partir sur un de leur fameux chemin de randonnée tout balisé. Permettez moi de vous entretenir quelques peu des scones. Les scones sont ici, la seule nourriture qui nous fasse saliver Elise et moi. 


C’est un genre brioche/pain de mie servi chaud, la plupart du temps par deux, accompagné de crème chantilly et de confiture de fraise. Je tenais ici à rendre hommage au seul aliment excitant de ce continent. Les meilleurs restant pour l’instant ceux de … Mc Do.

Lors de notre marche de digestion de scones dans la forêt nous avons croisé un échidné, persuadé que roulé en boule avec une feuille sur le nez il était invisible…

  

 Nous avons ensuite décidé de continuer de grimper dans la montagne pour atteindre un lac. La route n’était pas goudronnée, jalonnée de multiples nids de poule, nous sommes arrivées pratiquement de nuit et le lac, ou ce qu’on en a vu, est artificiel et très moche. Il a plut pendant la nuit et au matin. Légèrement angoissées par la perspective d’être coincées dans la montagne par des routes devenues des torrents de boue, nous sommes redescendus de la montagne à 6h du mat, les yeux encore tout collés, les roues de Mitch dans les trous de la route.

  

Ceci dit c’était une ambiance assez chouette, la rainforest à l’aube, sous une légère bruine… avec des dindes sur le bas côté, mais enfin, ça restait assez « exotique ».

Finalement voici une semaine que nous avons enfin commencé à retravailler près de Churinga. Cette fois-ci nous sommes dans la ferme d’un certain William dont l’accent est parfois super tendu à comprendre, c’est un bon gars de la campagne. Adorable, les yeux bleus, tout pareil que les autres australiens.

Notre job consiste à arpenter en long, en large et en travers un même champ de fleurs de tournesol, pendant 8 heures, sous un soleil de plomb. Nous sommes les chaperons des femelles tournesols. 


Nous devons regarder sous les jupes des demoiselles si ce sont effectivement des jeunes filles. Si nous débusquons un mâle dans la rangée des femelles, la sentence est radicale, mort par décapitation et déracinement. Après avoir enrichi votre culture générale en terme de plants de fraisier, laissez moi vous instruire sur le sexe des tournesols. Car comment reconnaît on un mâle, d’une femelle tournesol me direz-vous ? Le mâle tournesol possède des pistils en plus, d’un marron très sombre, alors que la femelle a le cœur orange et vert. Nous marchons énormément et le travail est un peu répétitif, mais nous sommes bien payées et travailler dans les fleurs ça reste assez sympathique. Comme dit si bien Elise, y’en a qui sont payés 10 à 15 dollars de l’heure pour soulever de la pastèque ! Nous c’est 18 dollars de l’heure pour marcher  au milieu de fleurs. Nan ce qui nous soucis vraiment, outre la chaleur accablante ce sont les insectes. 


Plein, de toutes sortes, partout. Ils forniquent, mangent, font la teuf dans les tournesols. Nous sommes devenus des bulldozers à toile d’araignées, des repas livrés à domicile pour les moustiques, des pistes d’atterrissage pour sauterelles kamikazes. Et si notre ami Glenn s’interrogeait sur notre sensibilité aux abeilles c’est qu’ils ont installé tout plein de ruches de part et d’autre du champ pour poliniser les tournesols voyez-vous. Ceci dit elles nous laissent tranquilles, elles font leur taf et nous le nôtre, l’ambiance de travail est tout à fait civile. Depuis quelques jours le temps s’est encore réchauffé et nous sommes assaillies par les moustiques, je ne suis plus qu’une grosse croute. Je pense que nous ne regarderons plus jamais un tournesol de la même façon. Le p’tit truc en plus avec ces fleurs là, c’est l’odeur. Expérience : je vous invite à respirer au-dessus d’une bouteille d’huile de tournesol pendant 8h, ensuite pour encore plus de fun vous en tartinez vos vêtements histoire que cette odeur douceâtre imprègne tout le reste de votre existence…

Au début nous avions un superbe mobile home dans un coin de la ferme avec électricité, toilettes et douche froide. 


Malheureusement nous avons dû le quitter pour laisser la place à un monsieur qui travaille dans les mines pas loin. Du coup nous sommes au camping public gratuit de Giru, le bled à 5 kms de Churinga, qui comprend un pub, une poste, une épicerie et surtout la raffinerie de canne à sucre. Très jolie, la nuit, vue du camping! 


Le pub est extrêmement sympathique, les gens qui y boivent des coups aussi, en plus la nourriture y est, pour une fois, plus que simplement comestible. C’est pour cela qu’Elise m’y a invitée le soir de mon anniversaire de 27 ans. Le 1er Juin donc. Merci les gars d’ailleurs pour avoir fait craquer ma boîte mails avec tous vos messages de bon anniversaire, hein, ça fait chaud au cœur… Psssss.

Nous en avons probablement pour encore 3, 4 jours de travail dans le coin. Ensuite nous aurons gagné suffisamment d’argent pour nous payer un peu de plongée et de bon temps à Cairns, prochaine ville d’importance toujours plus au nord, face à La Grande Barrière de Corail. On aimerait bien passer notre « PADI Certificate », le joli diplôme qui dit que tu sais un peu plonger dans la mer tout ça. Ensuite nous nous rendrons du 19 au 21 Juin à un festival aborigène dans la petite ville de Laura, minuscule bourgade écrasée par le soleil accessible par une seule route de terre où l’eau doit être bouillie avant d’être bue. Il y aura entre 5000 et 10 000 participants. C’est essentiellement un festival de danse et de musique. Il est interdit de filmer pendant les danses qui sont des cérémonies religieuses sacrées.

Je pense vous poster un dernier blog après celui-ci pour vous narrer la plongée à Cairns et le festival aborigène. Ensuite en Juillet je retourne une semaine sur Bruxelles pour rejoindre mes amis du collectif Borborygme avec qui je me rendrai pour un mois, le mois de Juillet donc, au Maroc. Je ne sais pas si je trouverai le temps et les moyens de publier pendant cette période.

Merci à toi Enzo le master du web, pour avoir indiqué la marche à suivre pour poster des commentaires !


Je vous embrasse tous, n’hésitez toujours pas à me faire vos comments ça me fait toujours bien plaisir !

jeudi 21 mai 2009

CHURINGA LE ROYAUME DES GRENOUILLES

 

Hello les enfants !

Alors, alors, nous nous étions quittés sur de nouvelles promesses de travail. Les quelques villes s’offrant à nous sur la route vers le nord étaient nimbées d’une quasi certitude d’employment. Pour finir, point de travail à Makay. Puisque le destin souhaite nous voir oisives, nous nous rendons au Eungella national Park réputé pour être le spot à Platypus. Qu’est-ce donc qu’un platypus me direz vous ? C’est un ornithorynque. Une création typiquement australienne donc. Le platypus vit dans les rainforest, comprenez les forêts pluviales. Et oui il pleuvait oui, oh, un peu plus un peu moins… Et puis on a investit dans du joint à salle de bain pour colmater Mitch qui reste tout sec maintenant. 

Enfin bref. Forêt luxuriante perdue dans la montagne, un décor de jungle avec des arbres biscornus, des lianes, de grands cacatoès blancs à crête jaune et au cri rappelant un alcolo-tabagique en fin de soirée ; et puis… des dindes. 


Oui au premier abord on se dit pas qu’on va trouver des dindes dans la jungle hein. Et bien elles sont sauvages et complètement communes dans ce genre d’environnement. 

     

On s’est offertes une jolie balade dans la jungle, où nous avons essentiellement arrêté notre attention sur des champignons. Plein de formes, plein de couleurs et surtout pas tellement d’autres organismes à observer. Les arbres étaient magnifiques et imposent le respect. 

   

Alors pas de panique, une balade dans la jungle australienne c’est un joli sentier tout bien marqué avec des panneaux pédagogiques essaimés le long du parcours, nul besoin de machette pour pourfendre l’hostile verdure.

 

Et puis vint le moment des platypus. Le platypus est un animal nocturne et aquatique qui sort de sa tanière au crépuscule pour grignoter de l’écrevisse et d’autres trucs qu’il peut trouver dans l’eau. Il y avait un superbe petit plateau d’observation au bord de la rivière où nous avons patiemment attendu une bonne heure, les yeux rivés sur l’ondoiement du cours d’eau et affolées à la moindre bulle émergeante. Il y avait moult tortues, ce qui nous excitées bien un quart d’heure et puis on se lasse de tout ; la génération zapping télé, que voulez vous… 


Quand soudain, voilà un tout p’tit machin aux poils luisants qui émerge deux secondes de l’eau et replonge. Le platypus est tout petit, beaucoup plus petit qu’une dinde en tous cas. Je n’ai qu’une photo pas très parlante de cette rencontre, le platypus est furtif et préfère bidouiller sous l’eau. Donc pour palier à votre frustration voici les clichés que j’avais pris de la bête à l’aquarium de Sydney.

  

 Nous sommes donc restés 20 minutes a guetter les allers et venues sub aquatiques de ce drôle d’engin à la queue de castor et au bec de canard et puis nous sommes retournées à Mitch pour une bonne nuit de sommeil sur le parking du Park national, entourée par cette épaisse forêt où les échos des cris des bêtes sauvages rebondissaient de part et d’autre du van. (Les dindes font beaucoup de bruit la nuit parce qu’elles partent à la chasse à la grenouille).

On repart, vous l’aurez deviné, vers le Nord. Trop de pluie, besoin de beach et de soleil.

Du coup on a fait un petit tour à Airlie Beach station balnéaire prisée des australiens et des voyageurs venus s’encanailler. A Airlie beach on fait deux choses, boire et prendre le bateau direction les Whitsundays Islands, encore un autre paradis tout plein d’eau de mer turquoise, avec les poissons multicolores etc. Manque de bol il pleuvait des cordes. J Après une nuit dans un camping jouxtant l’aéroport (si si parmi les dizaines de lieux de villégiatures du coin nous avons dégoté le seul avec aéroport incorporé, à notre décharge il faisait nuit, m’enfin bon)

Nouvelle fuite, direction Bowen qui devait être LE graal du travailleur agricole itinérant. Bowen c’est la ville de la mangue. Après la guitare géante, la crevette géante, la bouteille de Rhum géante, voici la mangue géante ! 


Malgré l’émoi provoqué par la vision de ce fruit exotique aux dimensions honorables, notre entouthiasme redescendit quelque peu lorsque la dame du centre d’information nous offre le même discours que dans nos précédents points de chute : la saison n’a pas commencé à cause de trop de pluie etc. Il faut attendre plusieurs semaines. Alors voilà tout un tas de villes blindées de backpackers et de coréens en mal de travail qui errent l’œil hagard dans les rues pratiquement vides de ces patelins reculés du monde… Mais au moins à Bowen les plages sont nombreuses et très jolies. Du coup on se déniche un p’tit parking pour la nuit, en bord de plage, sous des arbres à l’air super exotique ; genre avec 5 troncs en un, des branches qui sont aussi des racines, le tout avec des fruit bizarres dessus, ambiance quoi. Deux autres vans nous accompagnent avec tout plein de français dedans. Aucun panneau d’interdiction de camping, on s’endort détendus jusqu’au « PAN PAN PAN » sur la carlingue de Mitch à minuit.  Enfin nous voici confrontées au légendaire ranger qui vous demande poliment de quitter les lieux. Le notre de ranger il était chouette, tout rond, tout roux, on aurait appuyer sur le nez y’aurait eu du lait qui serait sorti. Le seul endroit où nous pouvons caler le van pour la nuit, nous dit-il, c’est à la station service, enfin c’est ce que je comprendre, le cerveau un peu ébouriffé. Zou, on roule 5 minutes vers la sortie de la ville, on voit une station, on se pose, on se rendort. Bizarrement les deux autres vans ne semblent pas nous rejoindre… « RE PAN PAN PAN ! » Ah, rebonsoir à toi ami ranger, toujours aussi roux et toujours aussi rond. C’est pas la bonne station service, il faut que l’on quitte Bowen, qu’on roule 10 minutes sur l’autoroute et qu’on se gare sur le parking d’une autre station service. Effectivement nous y retrouvons nos amis français. Ambiance camions, vapeurs d’hydrocarbures, bitume et détritus. Pas exactement l’idée qu’on peut se faire d’une nuit de camping en Australie. Mais l’anecdote est amusante et nous passons donc le reste de la soirée à deviser avec les français. Y’en avait un qui était en Australie depuis 9 mois et y avait observé une bonne dizaine de fruits géants, nous sommes restées admiratives…

Bowen c’est pas très accueillant, on est saoulées. Plan B, oui le fameux. Il se trouve que lors de notre session Beef Australia à Rockhampton, nous avions fait la connaissance de David, au détour d’un bœuf absolument monstrueux. Après les quelques échanges d’usage sur les proportions de la bête, voilà que nous apprenons que David travaille dans les graines et qu’il est finalement assez étonné que nous ne trouvions pas de job. Du coup il passe des coups de téléphone et finit par nous lâcher le numéro d’un certain Glen.

Arrivés à Bowen le bec dans l’eau nous contactons le Glen qui après 2 jours de mutisme téléphonique nous dit d’aller dans un bled nommé Home Hill, encore plus petit qu’Airlie Beach et encore plus, plus petit que Bowen. Home Hill c’est une ville de 150 m de long coupée par la higway. Mais Home Hill possède un COMFORT STOP. Le rêve du vadrouilleur en van. Toilettes, douches, cuisine à dispo, gratos. Youhou !

Une nuit au comfort stop, et un certain Andrew nous appelle de la part de Glen et nous indique le chemin pour atteindre sa ferme.

  

L’endroit est reculé mais cerné par de superbes montagnes. On nous offre le gite gratuitement le temps que durera notre travail ici. Une grande maison avec patio et tout le confort, personne n’y vit, ce sera notre chez nous pour les 10 jours à venir. La paie est bonne mais le travail est dur. 


Nous devons transplanter des bébés tournesols. Donc on est pliées en deux toute la journée et on parcourt des bornes dans cette position car nous avons un champ entier à faire. A la fin des deux premiers jours nous ne somme plus que des ectoplasmes de douleur. Et puis on se fait à tout, nous nous musclées et nos i pod n’ont jamais autant servi je pense. A toi ami voyageur rural, je te conseille un bon gros hip hop pour te motiver lorsque tu sais que tu va passer 8 heures d’affilé à quatre pattes dans un champ de tournesols transgéniques (les graines étaient turquoises…). 


Mais Andrew et son frère, nos boss, sont adorables, ils n’ont ont montré les endroits derrière la maison où nous pouvons observer… des crocodiles. Mais sur l’autre rive de la rivière hein… Le premier soir nous avons préféré dormir dans le van, garé sous le hangar. La traversée du jardin entre la maison est Mitch s’est effectuée dans un léger affolement dû aux bruits étranges qui émanaient des buissons. Après vérification auprès de nos employeurs hilares, il s’agissait encore des dindes. Ben oui, les dindes fouillent les buissons pour y dégoter de la grenouille. Ah oui, parce que la maison, au bord d’un fleuve donc était littéralement envahie de batraciens, du gros crapaud marron à la jolie grenouille vert pomme. 

  

Et elles squattent vraiment partout, avec une prédilection pour la cuvette des toilettes, l’équivalent d’un jacuzzi je suppose. Cette jolie ferme nous l’avons baptisée CHURINGA en référence au livre dont nous nous faisons la lecture Elise et moi le soir au coin du feu. Un très mauvais roman, extrêmement mal écrit par une australienne, sur une nana (Jenny, artiste peintre) qui reprend une ferme dans l’outback après la mort de son mari. C’est un peu notre soap opéra du soir, clichés et barres de rire garantis, nous attendons encore que Brett le gérant de la ferme prenne sauvagement Jenny dans le foin….

Le truc marrant du jour c’est que le dernier jour de travail nous étions supposés ne transplanter que le temps de la matinée. Moi j’avais depuis décidé de dormir dans Mitch et Elise dormait dans la maison. 

  


Quand on est 24/24 scotchées, on profite de la moindre opportunité pour s’aménager quelques plages horaires solitaires. Enfin tout ça pour dire que je m’étire nonchalamment dans le lit de Mitch et voilà que mon cou fait « clic ». Et oui, Bibi a réussi à se bloquer le coup. Même pas en travaillant le dos plié en deux sous un soleil de plomb, nan, juste en s’étirant dans son lit…


Elise et moi avons donc eu la joie de tester le système de santé australien. Direction l’hôpital public de Townsville, la grosse ville la plus proche du bled où nous résidions. 30 minutes de calvaire sur une route australienne chaotique servie par les suspensions de Mitch, et mon cou qui faisait clic clic clic…. Après 2 heures d’attente aux urgences (un truc assez international pour le coup), un gentil médecin pas du tout comme dans Grey’s Anatomy, mais fort jovial me prescrit des p’tites pilules pour me décontracter mon muscle tout tendu. En gros j’étais complètement shootée ! Le petit flacon de médicaments était rigolo, un tube en plastique avec mon nom et le nom du médecin dessus, comme dans les séries américaines, coool.

Glen nous a promis du travail pour dans une semaine. Donc nous revoilà à Airlie Beach où il fait désormais beau. Nous avons réservé une croisière de 2 jours sur un voilier qui va nous balader dans les îles des Whitsundays. (Taper whitheaven beach sur internet juste pour pleurer) Nous aurons deux plongées sur la grande barrière et autant de snorkeling que nous voudrons. Y’a un bar et un jacuzzi sur la bateau ainsi que plein de jeunes gens venus faire la teuf, ça promet !

Après quoi nous retournerons à Churinga voir ce que Glen peut nous proposer. Comme quoi nous avons bien fait d’aller au Beef Australia même si nous n’y avons pas finalement fait grand chose, nous y avons rencontré la personne qui nous permet de travailler maintenant. Nous voilà dans les fichiers de Pacific Seeds, une grosse entreprise qui fait pousser plein de sortes de graines à travers le pays. Très cool pour nous, qui pourrons ainsi de ville en ville travailler pour la même entreprise, on a trouver le filon quoi.


Voilou les gens, rendez vous au prochain blog avec je l’espère tout un tas de photos avec de l’eau très bleue et du sable très blanc dessus !

 

Je vous embrasse et encore merci pour vos comments. A ce propos certains d’entre vous n’arrivent pas à poster de commentaires. Si ceux qui y parviennent pouvaient poster un commentaire explicatif sur la marche à suivre ce serait top, d’avance merci !