vendredi 8 mai 2009

CARTE POSTALE


Chers adhérents, chères adhérentes je vous salue !





Après deux semaines en bungalow les mains dans l’eau savonneuse, nous avons repris la route.

Entre temps nous avons visité la distillerie de rhum de Bundaberg. Il faut savoir qu’à peu de choses près vous ne trouverez en Oz que du Rhum de Bundaberg dont les australiens ne sont pas peu fiers. C’est du Rhum ambré, avec tout un tas de déclinaisons possibles (dont un goût chocolat assez…bourratif). Moi qui ai eu l’occasion ces temps derniers de fréquemment consommer du rhum de nos îles à nous, je peux me permettre encore une fois de pousser un p’tit cocorico, le nôtre est vachement meilleur ! Alors pendant la visite, essentiellement, on a observé des cuves d'un, ma foi, fort beau gabarit et p'is des tuyaux. On a gouté de la mélasse, la patasse de cannes à sucre, ça a la même tête que la Vegemite dites donc, mais avec un p’tit gout de réglisse.

Ce qui m’a le plus impressionnée lors de cette visite, était la femme payée à rester all day long les fesses vissées sur son fauteuil à regarder défiler les bouteilles tout juste remplies ; au cas où il y aurait un vis de forme quelconque…

Bien qu’en bord d’océan pendant deux semaines nous manquions d’exotisme et d’aventure, aussi avons nous décidé de redescendre un chouilla vers le sud pour visiter la célèbre Fraser Island. Accessible en bateau, le touriste est obligé d’y circuler en 4X4. (Certains louent un 4X4, sans expérience de conduite sur dunes,les accidents sont légion.) Lagons de rêve, beach de rêve, sables colorés et tout le toutim. 

On se fait donc 100 bornes vers le sud ; pour s’entendre dire que suite au mauvais temps des jours derniers, la moitié nord de l’île est fermée au public jusqu’à nouvel ordre, pour des raisons de sécurité. Merci. En matière de sécurité les australiens ils rigolent pas.  Du coup on a pas rigolé non plus. 

(Même les crabes sont des artistes ici, observez la perfection de ces p'tites boules de sable...)

Qu’à cela ne tienne, plan B !(Elise et moi avons pris l’habitude de fourbir plusieurs arcs à nos flèches en ce pays si aléatoire). On repart vers le Nord, les îles paradisiaques c’est pô ça qui manque dans le coin, direction Lady Musgrave Island.

Une des toutes premières îles de la Grande Barrière de Corail, oui Madame.

 Au programme une journée avec aller-retour en bateau jusqu’à l’île et son lagon coralien, snorkeling bien évidemment, petit tour en bateau au fond transparent, visite guidée de l’île et lunch de crevettes. La ville de départ est « 1770 ». Drôle de nom pour une ville, ainsi baptisée parce que c’est le lieu et l’année où le famous Captain Cook a débarqué en Australie. (Pourrez replacer l’info dans une conversation ça fait toujours bien.)

Là c’est le moment où les photos de ce blog vont vous faire mal aux yeux les enfants ! Oui, regardez par la fenêtre là, à côté de vous… Du bitume et du gris? J Désolé. 

Ô joie, ô bonheur, comme sur les affiches de voyages dans le métro, comme dans les catalogues Cook! L’eau est turquoise, les poissons aussi ; entre autre ! Alors le corail c’est plus dans les tons jaune/marron, et puis l’eau est à 20, 25°. Je vais peut-être paraître un peu difficile mais le snorkeling consiste à faire le mort la tête dans l’eau et à regarder ce qu’il se passe en dessous, du coup, on peu rapidement avoir frais.

On a vu des concombres de mer (grosso modo, un genre d’étron avec parfois des p’tites protubérances dessus), des étoiles de mer bleues, des myriades de poissons multicolores, des barracudas, Dora pour ceux qui ont vu Némo… 









         

Pas vu de Némo par contre (poissons clowns). J’ai bien scotché 5 minutes sur un p’tit bout de corail violet parsemé de jolis petits poissons jaunes, ravissant ! Alors au moment où j’étais en train de me dire que les poissons multicolores c’est chouette mais ça va 5 minutes, et ben pan. Voilà que nonchalamment elle est sortie du grand bleu qui m’entourait. Une tortue ! Maintenant je pourrais le dire, « j’ai nagé avec une tortue », c’était magique...Je n’ai que la photo d’un p’tit poisson bleu prise depuis le fond vitré du bateau… Ben oui il faut que j’investisse dans un boîtier étanche pour mon appareil photo



L’île, c’était sable blanc et bois flotté, tout plein de corail de toutes sortes, (tout mort) sur la plage et une odeur prégnante de fiente d’oiseaux.


L’île est en effet un sanctuaire pour quelques espèces d’oiseaux marins et d’autres qui ne savent pas voler.Alors je tiens ici à préciser que si y’en a qui veulent faire le truc en se disant qu’un buffet de fruits de mer les attend, va falloir vous contenter de vrais poissons qui nagent dans l’eau. Le buffet de crevettes était vraisemblablement constitué de 4 crevettes. Passons, ne jouons pas les mauvaises langues cette journée était formidable.

Mis en pratique du protocole, trouvage du centre d’information au préalable et ainsi dénichage de lookout. Malheureusement pas de WC. Ca fait rien on en a repéré d’autre en ville, ne vous angoissez pas !

La p’tite anecdote du lookout de 1770 : Si moi ce qui me rend nerveuse c’est l’absence de sanitaires, Elise c’est les p’tites bêtes à antennes. Notez, je ne suis pas forcément en extase à la vue d’une fourmi-araignée de 7 cm de long… Or donc nous voici à tuer le temps dans Mitch avec une partie de Uno et une conversation profonde sur quelques vérités universelles. Je sens un truc sur mon bras, une p’tite araignée, je l’envoie balader d’une chiquenaude. Elise fronce le sourcil gauche. « C’est pas grave Elise elle était toute petite ! » En Australie la taille d’une bestiole ne vous donnera strictement aucune indication sur sa dangerosité. La Red Back est une araignée minuscule dont une seule morsure pourrait zigouiller quelques éléphants ! Sans rire. 

Et la Jelly Box, la « méduse boîte » ne mesure pas plus de 5 cm (sans les tentacules) et inflige une des brûlures les plus douloureuses au monde, suivie d’une mort tout aussi douloureuse. Il paraît qu’il n’y a pas de peine comparable à celle qu’inflige ce p’tit bidule gélatineux. Parenthèse refermée. « Oui mais Chloë, moi ce qui me soucis c’est que c’était p’t-être un bébé et que y’a la maman pas loin. » Moi je me gausse, « Oh allez Elise on se détend ! » Elise décide d’aller dans le salon fumer une cigarette (comprenez l’avant de Mitch) pendant que je cherchait quelques nourritures dans la cuisine (comprenez le coffre de Mitch). Voilà qu’Elise se précipite soudain vers moi, à 4 pattes sur la couchette « Je crois que j’ai trouvé la mère !!!! »

(Voici un genre de Martin Pêcheur dont le chant ressemble à une grosse barre de rire hystérique)

Effectivement, il y avait une araignée de bien 1m, 1m50 d’envergure au plafond du salon. Blanche, gaulée comme un crabe, argh ! Après quelques minutes d’hystérie collective ponctuée de larmes, de rires nerveux et de piétinement chaotique autour de Mitch, nous mettons fébrilement au point un plan d’attaque. Pull a capuche, gants de vaisselle Mapa, spatule à crêpes, torchon et bombe répulsive. J’étais à deux doigts d’enfiler le masque et le tuba d’Elise quand je me suis dit que j’allais peut-être un peu loin... Le combat fut âpre. Je ne suis pas très fière de l’avoir tuée cette pauvre « araignée-du-soir-espoir », mais elle était très grosse quand même… Pardon. Du coup sur une brillante idée d’Elise nous dormons depuis dans ce que nous avons baptisé « Le protocole » (Oui encore un, me direz vous, mais la survie en milieux hostiles nécessite la mise au point de certaines démarches propres à améliorer vos chances de rester intacte). « Le Protocole » est une moustiquaire carrée qui englobe la partie chambre de Mitch, glissée ensuite sous le matelas, l’ennemi restera à l’extérieur.

Et hop on repart, direction Rockhampton, la capitale du bœuf ! Après la guitare géante et la crevette géante, voici la vache géante.

Les australiens a-do-rent faire des trucs géants en fibres de verre ! (Il y avait également un chameau géant dans les parages). Rocky comme ses habitants la nomme,  c’est un petit bout d’Amérique de la télé le dimanche après-midi sur M6. Si t’as pas de chapeaux de cow-boy sur la tête c’est toi qui va dénoter, en l’occurrence, nous. 

Ils sont tous très fiers de leurs grosses voitures à aileron et à triple pot d’échappement, en résulte moult crissement de pneus et vrombissements de moteur à tous les carrefours.

Si c’est la ville du bœuf, c’est parce qu’il y a plus de 250 000 têtes de bétail à la ronde (des mouches et un léger fumet de bouse avait vous dit ?). Du coup ils ont développé tout un tas d’activité avec des vaches et des chevaux dedans. Le rodéo de vaches, le rodéo de cheval, et de multiple façon d’amener une ou plusieurs vaches d’un point A à un point B depuis le dos d’un cheval (campdraft).



Un rodéo de vaches, on en a vu un dans l’arrière court d’un bar. 







Spectacle familial, on mange son hamburger de vache, muni de ses bottes en vaches en regardant des gens tenter de tenir plus de quelques secondes sur… une vache. C’est un spectacle familial, l’ambiance est joviale et détendue, on se prend vraiment vite au jeu. Nous avons passé un formidable après-midi au Paradise Lagoon, ranch d’un magnat de la vache (Brian Acton) mordu de sport avec des vaches dedans. On y a vu du campdraft. 

Le principe c’est d’isoler une vache du troupeau, de lui faire faire un p’tit parcours et finalement de la faire passer entre deux poteaux, le tout à cheval. 

Alors y’a différentes sorte de vaches hein. On a un peu observé un autre genre de campdraft, visiblement en équipe, un genre de ping pong de vaches collectif, pas tout compris à ce qu’il faisait les gens… Les chevaux étaient d’une rapidité et d’une souplesse assez incroyable, ils réagissaient au quart de tour, au moindre oscillement de bassin des cavaliers, Elise avait les yeux qui brillaient !

Nous sommes arrivées à Rockhampton pilepoil au moment du « BEEF AUSTRALIA 2009 «, THE salon de, devinez quoi, de la vache, merci. Prenez le salon de l’agriculture en plein air, mais qu’avec des bovins. Des allées pleines de gens en chapeau de cow-boy qui rêvent en regardant le dernier tracteur disponible, qui achètent des chemises à carreaux et des chapeaux dans les boutiques « outback » dédiées, qui se tapent une p’tite bière et qui bien sûr dégustent un bon gros steak de 400gr. On a été un peu désappointées parce que la dame qui nous a vendu les tickets nous a dit que ça n’ouvrait qu’à 17h, et comme tu t’en souviens cher lecteur, à 17h en Australie, tout ferme, ça a été la même au Beef Australia. Surtout que sur le programme, la p’tite fête commençait dès le matin… Qu’à cela ne tienne, il y a un rodéo à 19h. Sauf que la même dame des tickets ne nous a pas vendu une entrée comprenant le rodéo. Bon, tans pis, reste la bière.

Ah oui, et au fait, toujours pas de travail dans le coin…


Voici donc une semaine qu’on se lave à l’eau froide dans les toilettes pour handicapés de notre lookout venteux de Rockhampton, on en a un peu marre là tout de suite. Dernier matin à Rocky, nous allons visiter le plus grand centre culturel aborigène de la région. Visite guidée d’1H30, très chouette. Session boomerang à la fin. Tout est dans le p’tit mouvement sec du poignet… 3 essais chacune… Heu, va falloir pratiquer!

Allez zou, toujours vers le nord ! Direction Mackay (se dit "ma caille"), beach et on espère comme d’hab, du travail, il serait temps non ?

A suivre au prochain épisode: des platypus au crépuscule et des rangers dans la nuit....

Je vous embrasse tous et espère que la vie va bien aussi pour vous!!!!

6 commentaires:

  1. Bisous aux "call girls"... hihihihihi
    Oui dehors il fait gris et c'est Paris... mais dedans, y a une bonne douche chaude et des bains moussants...

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  2. euh... bisous aux "cow girls" hihihi

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  3. bruxelles il fait gris .. mais on à des frites !

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  4. deja que je trouvais ta photo biki de ton profil a mourir de rire... mais alors les vrais n en parlons pas lol
    manu

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  5. coucou ma poulette! enfin des news, je commençais à me demander si les abo vous avaient pas capturées!
    ici c paris et j'avoue c pluto gris, mais la terrasse est propre et le bbq est pour tres bientot! et pi je garde le moral, dans 2 semaines je pars en crete avec le coco! plein de bisous ma soeurette!

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