dimanche 29 mars 2009

MITCH

Salutations à toi qui cherche le frisson exotique par procuration !

Laisse-moi te raconter notre rencontre avec Mitch. Il est p’tit, rond et d’un bleu certes un peu foireux. Mais ne mettons pas les enjoliveurs avant les roues…

Nous avions pris des places de concert pour aller voir SIA le 25 Mars au Metro (salle de concert) de Sydney, avant cette date nous ne pouvions quitter Sydney. Situation un peu lourde sur la fin. Sydney c’est une ville dont on a rapidement fait le tour. Nous n’avons pas tellement d’affinités avec le mode de vie local, notamment nocturne. En gros tout ferme à 17h. Les bars ferment à 22H30 et après pour sortir faut

 se saper jupe ras la … et talons, dans le but de 

pénétrer des lieux de débauches dansants…On a quand même fait des friperies, 

une expo photos, j’ai pu trouver mon bonheur dans le quartier de NewTown pour 

mes tophs « d’art urbain ».

Le concert de Sia arrive. Encore un de mes humbles rêves s’est vu concrétisé. Sia est la chanteuse de mon groupe de trip hop chouchou que j’aime, ZERO7. Le groupe de la première partie au nom à rallonge qui m’échappe maintenant, 

avait pour seul intérêt la chanteuse vraiment très… douée, et la violoniste à donf dans son truc, qui  a fini ébouriffée et pied nus. Elise en a lâché quelques larmes.

 Sympathique donc. Sia  a cartonnée, vive, drôle (pas compris toutes les blagues

 hein, mais c’est pas grave l’ambiance était là), avec une voix encore plus hallucinante en live. J’ai également failli pleurnicher aussi pour la dernière chanson, à la demande de toute la salle, ma préférée, « Breathe me ». Merci d’aller faire un tour sur internet pour ceux que je n’ai pas encore bassinée avec.

Concert le 25, on se dit le 26 on taille la route, le 23 on se met à chercher un van. A l’accueil du backpacker y’avait un p’tit classeur avec des annonces de van. Voilà t’y pas que Dani, une allemande de son état, se pointe avec son annonce pendant qu’on feuilletait le classeur. Son van est un Mitsubishi blanc, tout équipé répondant au nom de Fluffy, comprenez « Petite bouloche ». On va le voir l’après-midi même. Propre, super équipé, super entretenu. Il était à 4000 Dol, on en donne 3500.

 D’autres mecs viennent voir le van et en propose 3800. On suit, Dani tope. Toutes exhaltées nous choisissons de le rebaptiser Bouloche. On devait passer faire les papiers le lendemain midi. Le matin on part retirer moult cash à la banque australienne d’Elise. Et là, la tuile, un texto mesquin de Dani qui a vendu le van à des types qui lui ont proposé 4000 dans la soirée. Des noms d’oiseaux nous vinrent à la bouche forcément. On s’était dit, allemand, c’est carré, trust et bla bla. Ah ! La raclure ! Ah la vilaine schrudle aux pommes ! Nous voilà du cash plein les poches et pas de volant entre les mains. On va sur Gumtree, le site d’annonces en tous genres des backpackers. D’abord on rencontre un adorable couple d’anglais avec un van pourri qui s’appelait Irvine, pratiquement sans équipement. Mais lui, Ross, ressemblait à Jesus, ils étaient baba cool à mort tous les deux, le sourire, good vibes, on avait envie de leur faire des calins. Mais bon, van pourri. Ensuite une canadienne avec un van répondant au nom de Shagon wagon (Traduction : lieu roulant où la principale activité est d’avoir des rapports plus qu’amicaux). Moteur pourri,

 vendeuse vraiment pas motivée, un lit dedans point barre, passons. Ensuite Eléonore la p’tite française. Van pas trop mal, mais pas le coup de foudre. Dernière tentative, Aurélien et Chloé, couple toulousains qui cherchent à partir rapidement pour l’Asie, leur van s’appelle Franklin. 3600 Dol. Faut changer les pneus, le pare brise a un pet, mais ce petit Franklin a du charme. Tout équipé : cooker, douche solaire, vaisselle, lit, glacière,

 une guitare et un jeu de Monopoly. On dit 3300 avec du cash tout de suite, deal! Rendez-vous le 26 à 10H.

Et là, Dieu intervient ! Ah le châtiment

 divin ! Ah le retour de manivelle du destin ! Dani nous renvoie un texto, les mecs l’on « fuck up », est-ce qu’on serait pas encore intéressées par Flufy ? AH ! AH ! AH ! Pan dans les dents Dani ! Tu sais ce que tu peux en faire de ta bouloche ? Tout se paie les enfants, tout se paie !

26, 10H30, pas de news d’Aurélien a qui on a lâché 1600 Dol, Elise ne sait plus quel ongle ronger. Finalement il arrive, pas de panique. On est parties faire des coursinettes pour subvenir à nos besoins d’aventurières de la route, cookies, bières, PQ et baked beans en boîte. On prend la route avec Franklin que nous avons re-baptisé Mitch en hommage à un colloc backpacker sujet de biens des fantasmes…

Direction, Tamworth, la capitale de la country music, yeepee ! On espère y trouver du taf « agricole ». 300 kms vers le nord en rentrant dans les terres. Et là vous vous dites, faut conduire à gauche, avec un volant à droite. On tire à pile ou face… J’ai jamais eu de chance avec le pile ou face moi. Ok, j’inaugure. Tout le monde nous a dit que la première demi heure etait un peu stressante et après on s’y fait. Alors, j’étais pas fière hein, « àgaucheàgaucheàgaucheàgaucheàgauche… ».

Je peux maintenant vous faire le rapide inventaire du gisement de gags belges à votre disposition lorsque votre volant est pas du bon côté de la charrette : D’abord on cherche à passer les vitesses avec la manivelle de la vitre, ensuite on déclenche les essuies-glace pour signaler qu’on va tourner à gauche ou à droite et on colle des tartes au co-pilote en cherchant désespérément la ceinture de sécurité qui vous attend sagement de l’autre côté !

On arrive à Tamworth après une route caniculaire, mais Mitch est appliqué, il a l’habitude, un p’tit 120 sur du plat et…80 en montée, certes…

L’arrivée sur Tamworth ne fut pas un festival d’émerveillements. On s’est finalement dégoté un genre de parking juché dans les collines, joli point de vue sur toute la ville, des perruches colorées et loquaces dans les eucalyptus et surtout des waters avec un p’tit lavabo, l’hygiène, toujours l’hygiène.

A l’usage il s’est trouvé que l’endroit était fort visité la nuit, des 

voitures qui tournent, qui passent, qui s’arrêtent 2 

minutes et qui repartent. Serions-nous tombés sur LE spot à shit de Tamworth ? Nous n’avons pas creusé la question.

Le premier matin nous a donné l’occasion de tester la douche solaire dans les wc. La p’tite odeur qui va bien, la faune locale toutes pleine de pattes et d’antennes qui se rince l’œil, bien calée à côté des besoin des gens, qui visiblement ont des soucis pour viser, l’altitude du lieu sans doute. Toi cher lecteur qui sait que je passe trois plombs dans ma douche, je vais te dire que j’apprends de plus en plus à faire fissa ! 

J’ai dû user 3 litres de flotte à peine et je me suis concentrée sur l’essentiel. Ceci dit, ça m’a bien faite rire !!!

Activités du jour, chausser Mitch. On va chez Goodyear où le sympathique Terry nous accueille. J’ai pas prononcé trois mots que le monsieur se fend d’un large sourire. Le charme de l’accent français les enfants. Visiblement, on lui plaît bien à Terry. Il nous dit que changer 3 pneus et pas quatre ça sera bien assez et que le pare brise est très bien comme il est. Il nous fait la conversation, probablement attiré par notre aspect « exotique ». Il se trouve que Terry a également une ferme, qu’il nous embaucherait bien et que si ça nous branche, ce w-e il va faire du ski nautique avec femme et enfants ! Great ! J’adore les australiens.

Ensuite on va au centre d’informations. Un charmant vieux monsieur nous donne tout plein d’infos qui vont bien avec le sourire ultra brite et nous dévoile un graal insoupçonné, ici même il y a une douche et des wc ! Propres et tout, ô joie, ô bonheur !

Pour finir, Terry nous a fait une belle réduc pour les chaussures de Mitch, mais faute de temps il ne pourra pas nous prendre plus longtemps sous son aile et dans sa ferme. Pas de ski nautique non plus du coup. Par contre il nous a filé sa carte. Si Mitch nous pose le moindre soucis on pourra l’appeler en hot line. En outre, il nous file le numéro de son pote Justin qui a une ferme à 3h de route de là et qui vraisemblablement aurait besoin de nos services. Il est gentil ce Terry !

Nous avons découvert une p’tite rue fort sympathiquement arborée où l’on breakfast et l’on teste des jus de fruits à l’oignon rouge. Les gens sont gentils, avenants, ils rendent des services sans qu’on leur demande, les australiens sont chouettes, je vous l’ai pas déjà dit ?

Quand nous avons finalement réussi à joindre Justin, il nous proposait plus un job de baby-sitter que de Farm girl, et puis il ne nous a pas rappelé en temps et en heure. Mais il se trouve qu’au détour d’un lunch dans un fast food indien de Tamworth, la gentille dame qui tenait boutique nous a prises en main. Elle a passé des coups de téléphone, nous avons également rendu visite à son mari dans l’autre restaurant indien de Tamworth à 2 rues de là. Finalement, on va a priori se retrouver dans une usine à œufs dans une p’tite ville à 20 minutes de Tamworth… Wait and see. C’est pas le fantasme bucolique de la vie à la ferme qui nous attend je pense…

Entre autres informations purement pratique, internet est assez complexe à dénicher dans le coin donc je vais p’t-être bien disparaître des ondes un moment. Sinon j’ai investit dans un chapeau de cow girl pour la cheaper somme de 2 Dollars et il me va comme un gant !!!! Photos à suivre next time pour prouver mes dires !

A bientôt !

dimanche 22 mars 2009

The bush expérience






Programme :
2 jours pour faire 20kms dans le Royal National Park, sur la Coast Track, comprenez, la balade côtière. Une halte pour la nuit dans la p’tite maison dans le bush avec les waters un peu plus loin…
Un train qui cette fois-ci part dans le sud, on arrive à Otford. Une gare, la forêt et deux maisons, welcome to nowhere. Autant pour la Great North Walk c’était pété de p’tits panneaux indicateurs, autant là nous avons dû aller nous rencarder chez l’autochtone, toujours aussi charmant.
Ca a commencé tranquille, en haut des falaises, l’océan pacifique à nos pieds, une jolie forêt d’eucalyptus. Le joli lézard que vous voyez là, a été notre première rencontre sauvage. De manière assez étonnante, il n’était absolument pas farouche et a tapé la pose le temps que je fasse mes réglages. Il est petit, il est mignon. Sauf que 2kms plus tard y’a son grand cousin de bien 1m, 1m50 qui nous traverse sous le nez et vient se coller sur le tronc d’un arbre. Arbre à côté duquel nous étions bien obligées de passer. Après avoir jauger de l’aptitude de ses griffes à nous lacérer et de son probable régime alimentaire nous nous sommes ragaillardies et nous avons approché ce que je qualifierais de petit dinosaure. Comme son p’tit neveu, il nous fixait du coin de l’œil mais sans plus d’émotion finalement, d’où la photo prise de pas mal proche quand même. Très chouette rencontre, nous voilà toutes guillerettes, enfin l’aventure, l’émoi de la nature sauvage !!!
Il faisait chaud, nous avons traversé des paysages assez dingues, parfois très lunaires en haut des falaises, avec des roches multicolores et toutes érodées bizarrement, tantôt de la broussaille, puis une forêt de palmiers géants (Un peu Center Parc désaffecté (dixit Elise) avec plein de palmes mortes et enchevêtrées dans des lianes), de la brousse au raz du sol et l’horizon tout bleu… Le concept avec la p’tite broussaille qui vous chatouille les chevilles, c’est que potentiellement, notre ami le serpent aime bien s’y caler. En sortant de notre forêt de palmiers, un panneau à vocation éducative sans doute, nous indique que nous entrons sur le territoire du Python Diamond, apparemment d’un joli vert olive histoire qu’on le grille pas dans la végétation environnante. Ben ça a pas loupé, j’ouvrais la route et hop, lui il était sur la bas côté à se dorer son thermostat interne, ça n’a duré que deux secondes le temps qu’il prenne la tangente dans les sus nommés petits buissons. Pour ma part je l’ai trouvé tout noir ce serpent là, l’olive c’est pas tellement ça qui m’est venu à l’esprit à ce moment là. La belle émotion couplée avec un bond de 2m en l’air et le p’tit cri qui va bien… Apparemment et d’après Elise j’aurai un genre de feeling intrinsèque avec les reptiles puisque que coup sur coup ils sont venus me passer devant. Peut-être ai-je trouvé mon animal totem sur ces mystiques terres australiennes… Débat à suivre. La rencontre a été tellement furtive que vous n’aurez que nos témoignages à vous mettre sous la dent, pas de photo.
Ca fait bien 4H qu’on marche, on arrive sur une plage aves tout plein de petites cabanes vertes sur la colline environnante. Chouette nous voilà arrivé à notre bivouac, Garie Beach. Lisons le panneau : Burning Palms. Ah. Il est pas loin de 17h, la nuit tombe dans deux heures et rétrospectivement, nous n’avons fichtrement pas la moindre idée de notre geolocalisation. On est pas perdues puisqu’on a suivi le sentier le long de la côte, mais on était sensé faire grosso modo 12 kms. A t-on fait plus, a t-on fait moins ? Léger vent de panique. Là vous vous dites, ben vous êtes parties avec une carte sous le bras quand même hein ? Oui, celle de l’office qui nous a loué le bungalow perdu, celui qu’on trouve pas. Une carte qui sert à rien comme nous le confirmera Marc, le gentil ranger du Park (cf plus loin).On les appelle du coup les gens de la cabane. (Heureusement qu’on a trouvé du réseau). Burning Palms ? Jamais entendu parlé. On vous rappel hein. Re-ah. Allez, on se fait une barre de céréales et un brownie au chocolat en attendant. On nous rappelle, et nous file carrément le numéro des rangers du Park. Quelques atermoiements plus tard, nous apprenons que nous sommes encore à 1H30 de marche. Alors soit on se fait la fenêtre d’une maison alentour, soit on reprend notre barda, nos pieds et on marche en espérant que la nuit ne tombera pas quand on sera dans la forêt. Option choisie, number 2.
Et là comme un signe divin, au détour d’une dune broussailleuse, un wallaby ! Fichtre ! Un vrai, un sauvage, il broute un machin vert et il est tout roux ! Comme ses confrères à sang froid, pas farouche, il finit de mastiquer, nous mate vite fait et se barre vers la plage en sautillant. Comme j’étais en phase de survie, j’avais rangé mon matériel, je ne peux donc vous offrir que la photo quelques peu paparazzi d’Elise. Quand bien même, nous avons une trace.
On arrive ensuite sur une plage (y’avait que ça hein), on croise un pêcheur. Le mieux c’est de longer l’océan qu’il nous dit et de ne pas suivre le sentier, ça sera plus rapide. Merci m’sieur, je vous ai déjà dit que l’australien était chouette ? Et là, gros moment de bonheur. En bord d’océan, pratiquement les pieds dedans je dirais, sur des plateformes de pierre farfelues, la lumière juste qui va bien, le vent iodé qui vous fouette le visage, une vision du bout du monde, complètement dingue, surréaliste. Wahou.
On finit par y arriver à Garrie Beach. Là y’a surfeurs et petite famille en fin de journée plage (les gens qui ont des voitures quoi). Nous, on étaient ruisselantes de transpiration et de crème solaire protection ++, en vrac. Contraste amusant. On regrimpe une petite colline et nous voilà à notre lieu de villégiature bucolique. Pas d’eau courante, pas moyen d’ouvrir les fenêtres, rustique. Un WC écolo (un trône, un trou apparemment High tech, les toilettes du futur pour Elise) quelques mètres plus loin, et la forêt.
On s’est aspergé de répulsif anti moustique, parce que la transpiration et la crème solaire ça collait pas assez dans le sac de couchage vous comprenez. La nuit se passe dans un concerto de cavalcades de rats sur le toit. La nature sauvage on vous dit !
Lendemain, douche de la plage en bikini, assez chouette. Par contre on a plus assez d’eau et plus de batterie de téléphone ainsi qu’un stock de nourriture limité. Solution ? Un autochtone vous avez dit ? Un gentil papi et son bidon tout plein de H20 nous a rempli nos gourdasses. C’est reparti. NORMALEMENT, on a 15 bornes à se faire. Le fait est que comme la première fois, on a beau marcher, y’a rien qui arrive. Si, des lézards, des oiseaux, des paysages époustouflants, mais quand on a chaud, qu’on colle (je sais j’ai fait une fixette sur l’aspect adhésif de la nature sauvage tout ça), et mal aux orteils, l’émerveillement s’estompe un peu. Force est de constater que l’Australie n’a pas usurpée son surnom de Pays d’Oz, le doré est partout. Des dégradés d’ocre et de jaune brillants à chaque cailloux, chaque chemin est saupoudré d’or, chaque pierre est une œuvre d’art, vraiment.
Pause déj au bord de l’eau, cascade et gazouillis d’oiseaux. Elise avait prévu une p’tite soupe déshydratée « country taste ». Mmmh. Très peu pour moi, les conséquences en termes de l’action éventuelle sur mes viscères m’effrayait un peu. Mais là voilà qui se bricole à l’aide de mon fidèle Leizermann, un p’tit bol avec une bouteille de Cacolac du p’tit dej, un peu de ce qui nous reste d’eau (choix cornélien sur le moment, n’était-ce pas gâcher de l’eau ?), on laisse pauser 10 minutes sous les rayons cancérigènes du soleil australien, et hop. C’est comestible, c’est roots, ça cale.
Entre temps Elise s’est faite mordre le talon d’achille par une fourmi rouge d’un fort beau gabarit, normal. Cf photo !

Si je suis là pour vous en parler c’est qu’on a survécues, mais on en a vraiment chié, grosse épreuve d’endurance et de persévérance avec des bons gros moments de désespéritude latente...
On arrive à Bundeena, à 19h on chope in extremis le dernier ferry qui nous ramènera au métro qui nous ramènera à Sydney. Le retour à la civilisation et notamment à l’eau courante et à la bière fut assez délectable !
Donc voilà pour notre première aventure dans le bush entre Kohlanta et les Bronzés, de l’émotion, du sport et de la soupe déshydratée !

Special dédicace franchouillarde: ce bout de falaise ne ferait-il pas une belle portion de camembert?

vendredi 20 mars 2009

Et elle me dit, "Ca a fait crac!"



Marre de la frénésie urbaine, allons donc faire un tour dans le bush ! Fricotons avec les kangourous ! Sur les précieux conseils du Lonely Planet d’Elise nous voilà à tenter la GREAT NORTH WALK, une portion de 200 kms de côte qui part de Sydney et qui remonte donc vers le nord comme son nom l’indique. Pour ce faire nous avons dû nous procurer un « kit » de cartes et entrer en contact avec Peter, avec qui nous avons chaleureusement échangé. En gros cette balade là personne ne l’a plus pratiquée depuis des années, merci Lonely pour tes bons plans périmés !
Qu’à cela ne tienne, on prend le train direction « Mount Ku-Ring-Gai», au passage nous croisons des gares aux consonances exotiques tels que «Callicoma », «Watagan» ou «Yuelarbah ». Ca vous fait rêver ? Et ben faut pas, remplacez ces doux vocables australiens par Asnières, Juvissy ou Saint Cloud si vous voulez, en gros c’est LA BANLIEUE. Jolie, mais très très chiante . On atterrit au milieu de nul part et zou c’est parti ! Mais à l’australienne hein, parcours fléché à mort, pas moyen de s’égarer, aventure édulcorée ? C’était sans compter sur les ressources (parfois) insoupçonnées de cette chère Elise qui au bout d’1heure sur le p’tit sentier fait une jolie cascade avec sa cheville droite. Je me retourne (hilare je l’admets) et là elle me regarde l’œil humide : « Ca a fait crac ! ». Donc au milieu du bush avec tous nos paquetages et seulement trois chevilles fonctionnelles. Crotte. Les premiers émois passés, pas d’enflement en vue, Elise a eu le temps de se griller trois clopes, la situation est sous contrôle, on repart, youpi tralala. Pour le coup, les paysages étaient superbes, hyper variés, pas forcément très exotiques, genre garrigue, Dordogne, Landes et puis un peu d’eucalyptus et de mangrove tout de même. Et fort pentu fichtre ! J’ai un nouveau muscle qui a poussé juste au dessus de mes rotules ! Et Elise a fortement entamé le p’tit bourlet qui soutenait jusque là son arrière train. J’ai pu étrenner mon camel’s bag (poche à eau plus tuyau) et les superbes pompes de rando comme Decathlon sait si bien les concevoir. On arrive exténuée à «Berowra » où notre superbe kit de cartes acheté 12 dollars nous promettait des « accomodation », comprenez un hôtel. On sort de la forêt, pan ! du goudron et des grosses baraques alignées, la banlieue toujours. On croise des autochtones qui l’œil rond nous apprennent que l’hôtel a été détruit depuis belle lurette. « Mais allez donc au vidéo club, Nancy (je ne suis plus sûre de son nom mais Nancy ça lui irait vachement bien) c’est une vieille de veille qui tient ça, un genre de père Fourrasse du coin, elle aura sans nulle doute réponse à vos questions. Le vidéo club, cœur névralgique de « Berowra »
Et ben, Nancy et ses amis qui squattaient là (moyenne d’âge 60 ans et pas grand chose d’autre à faire que de prêter main forte à deux little frenchies paumées, on devait faire très « exotiques » !) ont été a-do-rables. Ils ont passés des coups de téléphone à gauche à droite, nous on dégoté un pub avec des chambres à 20 kms de là, on fait la réservation et tout, très très cool. L’australien est avenant et très serviable je vous ai dit. La copine de Nancy nous a ensuite dropées dans son cabriolet jusqu’au sus nommé pub. Désappointement en arrivant, on était à moins de 10 kms de Sydney, en plus, le prix n’était pas celui annoncé. On négocie le prix de la chambre et on se pose. Miteux, très cher, trou perdu du nom de Pymble, coincé au bord de l’autoroute… Mais dans un pub, je dirais que l’essentiel est sur place, à savoir, la bière, on s’est vite consolées !
Normalement on devait faire un autre bout de la Great North Walk, le lendemain mais la nuit n’ayant pas porté conseil à la cheville d’Elise, nous avons dû repartir pour Sydney. Cela aura été l’occasion de fréquenter de l’autochtone, de faire un tour en cab à gauche de la route et de voir de forts jolis paysages au demeurant.
Attendez c’est pas fini ! La cheville d’Elise finalement ça allait (un fille quoi, le boss de l’auberge m’a demandé si j’avais besoin d’un gun, comme pour les chevaux, histoire d’abréger ses souffrances) donc après une journée de glandouille caractérisée au backpacker nous voilà reparties sur les conseils cette fois du tenancier du lieu, très gay et très teinté en violet.
Quelques autres clichés pour dire, ici on est en bikini dans la rue (photo à tendance voyeuriste qui n'est pas de mon fait!) et j'ai finalement réussi à dégoter un ou deux graphs, je continue ma quête de l'australian street art...






TO BE CONTINUED…
PS : Je fais relire ces quelques lignes à Elise, qui trouve que son personnage, dans la grande histoire de notre périple australien, est un peu trop connoté « boulet ». Je tiens ici à avertir le lecteur que toute histoire, du moins rapportée par votre serviteuse, se doit de contenir sa p’tite dose de romance et donc de caricaturisation, propre à la synthèse évènementielle.
PPS : Quoi que j’écrive elle est pas contente, j’attends son contre blog ! :p
PPPS: Me voilà SKYPée! Mon p'tit nom c'est chlocham et vous?
Bien à vous.
Réponse au commentaires:
Déjà, merci à vous d'être passés par là.
Ensuite pour la casquette, mon Foufian, sache que la tienne m'était beaucoup trop précieuse pour prendre le risque de la paumer, elle est collector. Et puis celle que j'ai prise m'accompagne partout comme un genre de gri-gri c'est ma Vanessouille qui me l'a ramenée de New York. D'ailleurs en parlant de talisman, j'ai attaché à mon p'tit sac le bracelet coquillage que ta chérie m'avait ramené, c'est bien aussi non? :)
Môman: Pour papi et mamie je ne sais pas trop. Il faut qu''ils tapent l'adresse dans la barre d'adresse après, je ne sais que dire. L'a tu fais avec eux, peut-être qu'ils ne vont pas où il faut? des bisous!
Jess, pour le long métrage ça sent le sapin, pas de news de ma pote, mais notre nouveau credo avec Elise c'est de nous faire enrôler sur un bateau! Cleaning and cooking made in france on se dit que ça peut être vendeur!
Enzo, j espère te rassasier! Le site de Marion est fort chouette j'ai hâte de voir ce que tu vas faire avec celui du collectif! Des bibi!

dimanche 15 mars 2009

Au commencement....


Bon, je me lance, welcome on my blog chers ami(e)s, famille et autres catégories sociaux-professionnelles présentes dans ma vie jusqu'à lors.
Merci par avance de votre indulgence, c'est que je débute dans l'activité de bloggeuse.

Donc à l'aéroport ma maman m'a prise en photo en train de mettre des bas de contention, c'est que j'ai les pieds qui gonflent quand je suis à plus de 10 000 m d'altitude, je sais, encore une mauvaise habitude à perdre. M'est d'avis que je vais avoir l'occasion de travailler la chose dans les mois qui viennent. Ceci dit, j'ai gardé les sus nommés bas jusqu'à mon arrivée à Sydney ce qui a eu pour principal effet de déformer la peau de mes p'tits mollets et de recevoir les railleries de cette chère Elise. Bref.
L'avion c'était très chouette, je vous recommande fortement Singapoure Airlines, la bouffe est bonne, et les stewarts et les hôtesses aussi!

Juste pour ceux qui ont un souvenir traumatisant des smoking area d'aéroports, voici une photo de celle de l'aéroport de Singapoure, une petite oasis de verdure à ciel ouvert qui tombe à pic après douze heures dans une boîte climatisée.
Donc j'arrive à Sydney, il fait beau, ça sent bon et Elise, la clope au bec et là pour m'accueillir. Direct, un backpackers (auberge de jeunesse) à Manly (genre bord de mer typé Cannes) et zou un sandwich on the beach, cf la photo de mon profil. Pour y aller on a pris un ferry pour traverser la baie, ça m'a mise tout de suite dans l'ambiance, cf la toph du famous bridge.
Le lendemain on a bougé à Kings Cross,
vachement mieux, moins clean, plus bobo, très gay...
En terme d'étude sociologique, l'australien est avenant et tout à fait compréhensible malgré les rumeurs persistantes. Autre rumeur persistante à laquelle Elise et moi tenons à mettre bon ordre: il fait pas forcément beau en Australie. Même s'il est vrai que le thermomètre descend pas sous les 20 degrès. En outre, c'est un des endroits les plus fliqués de la planète je pense, il y a des caméras partout et surtout des invitations à la délation de tout ordre placardées en 4X3 dans toute la ville. L'angoisse. La vie est chère, genre 15 dollars le ticket de metro (de l'aéroport au centre) (petite leçon de change: 2 Dollars AUS = 1 Euro), et 16 dollars le paquet de tabac!gloups, le pognon file à une allure folle.
Elise m'a fait faire le tour du propriétaire, le truc le plus chouette étant the Botanic garden, cf les photos qui vont bien. Le truc assez fou ici c'est à quel point la nature est toute mélangée à la ville. En gros vous avez des chauve souris qui baguenaudent près des buildings et leurs pigeons à eux sont des ibis, genre de poulets à long be c (déformation darwinienne pour pouvoir gratter le fond des bouches d'égoût, je les ai vu faire). La jolie p'tite araignée que vous voyez là, c'est celle qu'on retrouve un peu partout dans les jardins, les parcs. Aaaaaah!
Il y a un melting pot complètement dingue ici, avec une grosse population asiat. Les hommes sont tous body buildingués ou à l'inverse super fat, on a vu des vrais gros comme à la télé!
Pour la bouffe, pas de dépaysement notable. Ils sont tres portes sur le manger thai, donc on s est mise au tofu saute, formidable. Burger King ici c'est "Jack l'affamé" (Hungry jack) Ils ont un gros penchant pour les épinards et la roquette ainsi que pour le manger Thaï. Je me suis mise au tofu du coup. Qu'ai-je d'autres comme informations palpitantes à vous communiquer? ...

Session playa à Bondi Beach (lieu de la dernière attaque de requin blanc la semaine dernière :)), the place to be pour montrer qu'on surf bien et qu'on a vraiment une grosse planche... Elise a eut beau scruter l'horizon de manière assez frénétique d'aileurs, pas d'aileron en vue. Pas encore eu le temps de me mettre au surf mais ça va vieindre!
Dans le trip welcome en terres hostiles y a une petite fille de 11 ans qui s est faite manger par un crocodile hier....
En terme de graph je ne suis pas très rassasiée. Beaucoup de choses sont forbidden ici et l'australien n'est pas tellement enclin à enfreindre les règles, d'où fort peu de "street art" à me mettre sous la dentpour l'instant. Je pense que c'est plus dû à Sydney qu'à l'Australie en général, enfin j espère...
Hier soir à 4h du mat nous avons fait la connaissance de nos nouveaux colocataires de notre chambre mixte collective, dans les personnes de deux australiens ronds comme des queues de pêle qui n'ont pas hésiter à allumer la lumière, ceci avant de lâcher des vents venus de divers localités anatomiques. Après nous avoir réveillées ils nous ont fait passer le reste de la nuit, blanche, dans une féerie nocturne dolby surround. Merci mon ami l'i-pod de me garantir une zone auditive sécurisée où que je sois.
On a change de chambre pour des raisons logistiques et cette fois ci, une petite variante, nous avons eu droit a une session gros calin dans les 4 autres lits de la chambre, ah la vie en communauté!
Demain on part avec nos jambes et une carte faire un p'tit tour autour de Sydney. Je crois bien ne m'être jamais servi d'une carte qui ne soit pas routiere... Aventure nous voilà!!
Oui vous ne rêvez pas, une montage de chupa chups!!!! Huge! Un genre de phantasme qui se réalise quoi.
Merci d'avoir été attentif à cette première session dont, je vous l'accorde, je ne suis pas pleinement satisfaite. Faut que je me rode. J ai pas réussi a mettre toutes les tophs comme vous le constatez et en fonction de l ordi sur lequel je me trouve, comme ce sont des claviers de l amerique, ben y a pas d accent. Je me rattrape a la prochaine session.
Voici la première photo de la série "ma caquette à travers le monde"....

Des bisous à tous!