dimanche 22 mars 2009

The bush expérience






Programme :
2 jours pour faire 20kms dans le Royal National Park, sur la Coast Track, comprenez, la balade côtière. Une halte pour la nuit dans la p’tite maison dans le bush avec les waters un peu plus loin…
Un train qui cette fois-ci part dans le sud, on arrive à Otford. Une gare, la forêt et deux maisons, welcome to nowhere. Autant pour la Great North Walk c’était pété de p’tits panneaux indicateurs, autant là nous avons dû aller nous rencarder chez l’autochtone, toujours aussi charmant.
Ca a commencé tranquille, en haut des falaises, l’océan pacifique à nos pieds, une jolie forêt d’eucalyptus. Le joli lézard que vous voyez là, a été notre première rencontre sauvage. De manière assez étonnante, il n’était absolument pas farouche et a tapé la pose le temps que je fasse mes réglages. Il est petit, il est mignon. Sauf que 2kms plus tard y’a son grand cousin de bien 1m, 1m50 qui nous traverse sous le nez et vient se coller sur le tronc d’un arbre. Arbre à côté duquel nous étions bien obligées de passer. Après avoir jauger de l’aptitude de ses griffes à nous lacérer et de son probable régime alimentaire nous nous sommes ragaillardies et nous avons approché ce que je qualifierais de petit dinosaure. Comme son p’tit neveu, il nous fixait du coin de l’œil mais sans plus d’émotion finalement, d’où la photo prise de pas mal proche quand même. Très chouette rencontre, nous voilà toutes guillerettes, enfin l’aventure, l’émoi de la nature sauvage !!!
Il faisait chaud, nous avons traversé des paysages assez dingues, parfois très lunaires en haut des falaises, avec des roches multicolores et toutes érodées bizarrement, tantôt de la broussaille, puis une forêt de palmiers géants (Un peu Center Parc désaffecté (dixit Elise) avec plein de palmes mortes et enchevêtrées dans des lianes), de la brousse au raz du sol et l’horizon tout bleu… Le concept avec la p’tite broussaille qui vous chatouille les chevilles, c’est que potentiellement, notre ami le serpent aime bien s’y caler. En sortant de notre forêt de palmiers, un panneau à vocation éducative sans doute, nous indique que nous entrons sur le territoire du Python Diamond, apparemment d’un joli vert olive histoire qu’on le grille pas dans la végétation environnante. Ben ça a pas loupé, j’ouvrais la route et hop, lui il était sur la bas côté à se dorer son thermostat interne, ça n’a duré que deux secondes le temps qu’il prenne la tangente dans les sus nommés petits buissons. Pour ma part je l’ai trouvé tout noir ce serpent là, l’olive c’est pas tellement ça qui m’est venu à l’esprit à ce moment là. La belle émotion couplée avec un bond de 2m en l’air et le p’tit cri qui va bien… Apparemment et d’après Elise j’aurai un genre de feeling intrinsèque avec les reptiles puisque que coup sur coup ils sont venus me passer devant. Peut-être ai-je trouvé mon animal totem sur ces mystiques terres australiennes… Débat à suivre. La rencontre a été tellement furtive que vous n’aurez que nos témoignages à vous mettre sous la dent, pas de photo.
Ca fait bien 4H qu’on marche, on arrive sur une plage aves tout plein de petites cabanes vertes sur la colline environnante. Chouette nous voilà arrivé à notre bivouac, Garie Beach. Lisons le panneau : Burning Palms. Ah. Il est pas loin de 17h, la nuit tombe dans deux heures et rétrospectivement, nous n’avons fichtrement pas la moindre idée de notre geolocalisation. On est pas perdues puisqu’on a suivi le sentier le long de la côte, mais on était sensé faire grosso modo 12 kms. A t-on fait plus, a t-on fait moins ? Léger vent de panique. Là vous vous dites, ben vous êtes parties avec une carte sous le bras quand même hein ? Oui, celle de l’office qui nous a loué le bungalow perdu, celui qu’on trouve pas. Une carte qui sert à rien comme nous le confirmera Marc, le gentil ranger du Park (cf plus loin).On les appelle du coup les gens de la cabane. (Heureusement qu’on a trouvé du réseau). Burning Palms ? Jamais entendu parlé. On vous rappel hein. Re-ah. Allez, on se fait une barre de céréales et un brownie au chocolat en attendant. On nous rappelle, et nous file carrément le numéro des rangers du Park. Quelques atermoiements plus tard, nous apprenons que nous sommes encore à 1H30 de marche. Alors soit on se fait la fenêtre d’une maison alentour, soit on reprend notre barda, nos pieds et on marche en espérant que la nuit ne tombera pas quand on sera dans la forêt. Option choisie, number 2.
Et là comme un signe divin, au détour d’une dune broussailleuse, un wallaby ! Fichtre ! Un vrai, un sauvage, il broute un machin vert et il est tout roux ! Comme ses confrères à sang froid, pas farouche, il finit de mastiquer, nous mate vite fait et se barre vers la plage en sautillant. Comme j’étais en phase de survie, j’avais rangé mon matériel, je ne peux donc vous offrir que la photo quelques peu paparazzi d’Elise. Quand bien même, nous avons une trace.
On arrive ensuite sur une plage (y’avait que ça hein), on croise un pêcheur. Le mieux c’est de longer l’océan qu’il nous dit et de ne pas suivre le sentier, ça sera plus rapide. Merci m’sieur, je vous ai déjà dit que l’australien était chouette ? Et là, gros moment de bonheur. En bord d’océan, pratiquement les pieds dedans je dirais, sur des plateformes de pierre farfelues, la lumière juste qui va bien, le vent iodé qui vous fouette le visage, une vision du bout du monde, complètement dingue, surréaliste. Wahou.
On finit par y arriver à Garrie Beach. Là y’a surfeurs et petite famille en fin de journée plage (les gens qui ont des voitures quoi). Nous, on étaient ruisselantes de transpiration et de crème solaire protection ++, en vrac. Contraste amusant. On regrimpe une petite colline et nous voilà à notre lieu de villégiature bucolique. Pas d’eau courante, pas moyen d’ouvrir les fenêtres, rustique. Un WC écolo (un trône, un trou apparemment High tech, les toilettes du futur pour Elise) quelques mètres plus loin, et la forêt.
On s’est aspergé de répulsif anti moustique, parce que la transpiration et la crème solaire ça collait pas assez dans le sac de couchage vous comprenez. La nuit se passe dans un concerto de cavalcades de rats sur le toit. La nature sauvage on vous dit !
Lendemain, douche de la plage en bikini, assez chouette. Par contre on a plus assez d’eau et plus de batterie de téléphone ainsi qu’un stock de nourriture limité. Solution ? Un autochtone vous avez dit ? Un gentil papi et son bidon tout plein de H20 nous a rempli nos gourdasses. C’est reparti. NORMALEMENT, on a 15 bornes à se faire. Le fait est que comme la première fois, on a beau marcher, y’a rien qui arrive. Si, des lézards, des oiseaux, des paysages époustouflants, mais quand on a chaud, qu’on colle (je sais j’ai fait une fixette sur l’aspect adhésif de la nature sauvage tout ça), et mal aux orteils, l’émerveillement s’estompe un peu. Force est de constater que l’Australie n’a pas usurpée son surnom de Pays d’Oz, le doré est partout. Des dégradés d’ocre et de jaune brillants à chaque cailloux, chaque chemin est saupoudré d’or, chaque pierre est une œuvre d’art, vraiment.
Pause déj au bord de l’eau, cascade et gazouillis d’oiseaux. Elise avait prévu une p’tite soupe déshydratée « country taste ». Mmmh. Très peu pour moi, les conséquences en termes de l’action éventuelle sur mes viscères m’effrayait un peu. Mais là voilà qui se bricole à l’aide de mon fidèle Leizermann, un p’tit bol avec une bouteille de Cacolac du p’tit dej, un peu de ce qui nous reste d’eau (choix cornélien sur le moment, n’était-ce pas gâcher de l’eau ?), on laisse pauser 10 minutes sous les rayons cancérigènes du soleil australien, et hop. C’est comestible, c’est roots, ça cale.
Entre temps Elise s’est faite mordre le talon d’achille par une fourmi rouge d’un fort beau gabarit, normal. Cf photo !

Si je suis là pour vous en parler c’est qu’on a survécues, mais on en a vraiment chié, grosse épreuve d’endurance et de persévérance avec des bons gros moments de désespéritude latente...
On arrive à Bundeena, à 19h on chope in extremis le dernier ferry qui nous ramènera au métro qui nous ramènera à Sydney. Le retour à la civilisation et notamment à l’eau courante et à la bière fut assez délectable !
Donc voilà pour notre première aventure dans le bush entre Kohlanta et les Bronzés, de l’émotion, du sport et de la soupe déshydratée !

Special dédicace franchouillarde: ce bout de falaise ne ferait-il pas une belle portion de camembert?

4 commentaires:

  1. TR7



    vivement la suite !!
    époustouflés par les paysages et....les gabarits de la faune!

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  2. superbes photos ! vous reviendrez en crocodile dundee !!

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  3. génial ton blog, on a l'impression d'y être c'est un feuilleton qu'on adore et la fin on a hâte d'être à la semaine prochaine.Pas mal les bestioles fais attention où tu marches et continues à blogger on veut connaitre la suite bisous Nathie

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  4. tu vas faire comme le nain de jardin dans amelie poulain... tu vas photographier ta casquette dans chaque endroit ou tu vas lol

    sinon j attends toujours les photos en bikini!

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