dimanche 29 mars 2009

MITCH

Salutations à toi qui cherche le frisson exotique par procuration !

Laisse-moi te raconter notre rencontre avec Mitch. Il est p’tit, rond et d’un bleu certes un peu foireux. Mais ne mettons pas les enjoliveurs avant les roues…

Nous avions pris des places de concert pour aller voir SIA le 25 Mars au Metro (salle de concert) de Sydney, avant cette date nous ne pouvions quitter Sydney. Situation un peu lourde sur la fin. Sydney c’est une ville dont on a rapidement fait le tour. Nous n’avons pas tellement d’affinités avec le mode de vie local, notamment nocturne. En gros tout ferme à 17h. Les bars ferment à 22H30 et après pour sortir faut

 se saper jupe ras la … et talons, dans le but de 

pénétrer des lieux de débauches dansants…On a quand même fait des friperies, 

une expo photos, j’ai pu trouver mon bonheur dans le quartier de NewTown pour 

mes tophs « d’art urbain ».

Le concert de Sia arrive. Encore un de mes humbles rêves s’est vu concrétisé. Sia est la chanteuse de mon groupe de trip hop chouchou que j’aime, ZERO7. Le groupe de la première partie au nom à rallonge qui m’échappe maintenant, 

avait pour seul intérêt la chanteuse vraiment très… douée, et la violoniste à donf dans son truc, qui  a fini ébouriffée et pied nus. Elise en a lâché quelques larmes.

 Sympathique donc. Sia  a cartonnée, vive, drôle (pas compris toutes les blagues

 hein, mais c’est pas grave l’ambiance était là), avec une voix encore plus hallucinante en live. J’ai également failli pleurnicher aussi pour la dernière chanson, à la demande de toute la salle, ma préférée, « Breathe me ». Merci d’aller faire un tour sur internet pour ceux que je n’ai pas encore bassinée avec.

Concert le 25, on se dit le 26 on taille la route, le 23 on se met à chercher un van. A l’accueil du backpacker y’avait un p’tit classeur avec des annonces de van. Voilà t’y pas que Dani, une allemande de son état, se pointe avec son annonce pendant qu’on feuilletait le classeur. Son van est un Mitsubishi blanc, tout équipé répondant au nom de Fluffy, comprenez « Petite bouloche ». On va le voir l’après-midi même. Propre, super équipé, super entretenu. Il était à 4000 Dol, on en donne 3500.

 D’autres mecs viennent voir le van et en propose 3800. On suit, Dani tope. Toutes exhaltées nous choisissons de le rebaptiser Bouloche. On devait passer faire les papiers le lendemain midi. Le matin on part retirer moult cash à la banque australienne d’Elise. Et là, la tuile, un texto mesquin de Dani qui a vendu le van à des types qui lui ont proposé 4000 dans la soirée. Des noms d’oiseaux nous vinrent à la bouche forcément. On s’était dit, allemand, c’est carré, trust et bla bla. Ah ! La raclure ! Ah la vilaine schrudle aux pommes ! Nous voilà du cash plein les poches et pas de volant entre les mains. On va sur Gumtree, le site d’annonces en tous genres des backpackers. D’abord on rencontre un adorable couple d’anglais avec un van pourri qui s’appelait Irvine, pratiquement sans équipement. Mais lui, Ross, ressemblait à Jesus, ils étaient baba cool à mort tous les deux, le sourire, good vibes, on avait envie de leur faire des calins. Mais bon, van pourri. Ensuite une canadienne avec un van répondant au nom de Shagon wagon (Traduction : lieu roulant où la principale activité est d’avoir des rapports plus qu’amicaux). Moteur pourri,

 vendeuse vraiment pas motivée, un lit dedans point barre, passons. Ensuite Eléonore la p’tite française. Van pas trop mal, mais pas le coup de foudre. Dernière tentative, Aurélien et Chloé, couple toulousains qui cherchent à partir rapidement pour l’Asie, leur van s’appelle Franklin. 3600 Dol. Faut changer les pneus, le pare brise a un pet, mais ce petit Franklin a du charme. Tout équipé : cooker, douche solaire, vaisselle, lit, glacière,

 une guitare et un jeu de Monopoly. On dit 3300 avec du cash tout de suite, deal! Rendez-vous le 26 à 10H.

Et là, Dieu intervient ! Ah le châtiment

 divin ! Ah le retour de manivelle du destin ! Dani nous renvoie un texto, les mecs l’on « fuck up », est-ce qu’on serait pas encore intéressées par Flufy ? AH ! AH ! AH ! Pan dans les dents Dani ! Tu sais ce que tu peux en faire de ta bouloche ? Tout se paie les enfants, tout se paie !

26, 10H30, pas de news d’Aurélien a qui on a lâché 1600 Dol, Elise ne sait plus quel ongle ronger. Finalement il arrive, pas de panique. On est parties faire des coursinettes pour subvenir à nos besoins d’aventurières de la route, cookies, bières, PQ et baked beans en boîte. On prend la route avec Franklin que nous avons re-baptisé Mitch en hommage à un colloc backpacker sujet de biens des fantasmes…

Direction, Tamworth, la capitale de la country music, yeepee ! On espère y trouver du taf « agricole ». 300 kms vers le nord en rentrant dans les terres. Et là vous vous dites, faut conduire à gauche, avec un volant à droite. On tire à pile ou face… J’ai jamais eu de chance avec le pile ou face moi. Ok, j’inaugure. Tout le monde nous a dit que la première demi heure etait un peu stressante et après on s’y fait. Alors, j’étais pas fière hein, « àgaucheàgaucheàgaucheàgaucheàgauche… ».

Je peux maintenant vous faire le rapide inventaire du gisement de gags belges à votre disposition lorsque votre volant est pas du bon côté de la charrette : D’abord on cherche à passer les vitesses avec la manivelle de la vitre, ensuite on déclenche les essuies-glace pour signaler qu’on va tourner à gauche ou à droite et on colle des tartes au co-pilote en cherchant désespérément la ceinture de sécurité qui vous attend sagement de l’autre côté !

On arrive à Tamworth après une route caniculaire, mais Mitch est appliqué, il a l’habitude, un p’tit 120 sur du plat et…80 en montée, certes…

L’arrivée sur Tamworth ne fut pas un festival d’émerveillements. On s’est finalement dégoté un genre de parking juché dans les collines, joli point de vue sur toute la ville, des perruches colorées et loquaces dans les eucalyptus et surtout des waters avec un p’tit lavabo, l’hygiène, toujours l’hygiène.

A l’usage il s’est trouvé que l’endroit était fort visité la nuit, des 

voitures qui tournent, qui passent, qui s’arrêtent 2 

minutes et qui repartent. Serions-nous tombés sur LE spot à shit de Tamworth ? Nous n’avons pas creusé la question.

Le premier matin nous a donné l’occasion de tester la douche solaire dans les wc. La p’tite odeur qui va bien, la faune locale toutes pleine de pattes et d’antennes qui se rince l’œil, bien calée à côté des besoin des gens, qui visiblement ont des soucis pour viser, l’altitude du lieu sans doute. Toi cher lecteur qui sait que je passe trois plombs dans ma douche, je vais te dire que j’apprends de plus en plus à faire fissa ! 

J’ai dû user 3 litres de flotte à peine et je me suis concentrée sur l’essentiel. Ceci dit, ça m’a bien faite rire !!!

Activités du jour, chausser Mitch. On va chez Goodyear où le sympathique Terry nous accueille. J’ai pas prononcé trois mots que le monsieur se fend d’un large sourire. Le charme de l’accent français les enfants. Visiblement, on lui plaît bien à Terry. Il nous dit que changer 3 pneus et pas quatre ça sera bien assez et que le pare brise est très bien comme il est. Il nous fait la conversation, probablement attiré par notre aspect « exotique ». Il se trouve que Terry a également une ferme, qu’il nous embaucherait bien et que si ça nous branche, ce w-e il va faire du ski nautique avec femme et enfants ! Great ! J’adore les australiens.

Ensuite on va au centre d’informations. Un charmant vieux monsieur nous donne tout plein d’infos qui vont bien avec le sourire ultra brite et nous dévoile un graal insoupçonné, ici même il y a une douche et des wc ! Propres et tout, ô joie, ô bonheur !

Pour finir, Terry nous a fait une belle réduc pour les chaussures de Mitch, mais faute de temps il ne pourra pas nous prendre plus longtemps sous son aile et dans sa ferme. Pas de ski nautique non plus du coup. Par contre il nous a filé sa carte. Si Mitch nous pose le moindre soucis on pourra l’appeler en hot line. En outre, il nous file le numéro de son pote Justin qui a une ferme à 3h de route de là et qui vraisemblablement aurait besoin de nos services. Il est gentil ce Terry !

Nous avons découvert une p’tite rue fort sympathiquement arborée où l’on breakfast et l’on teste des jus de fruits à l’oignon rouge. Les gens sont gentils, avenants, ils rendent des services sans qu’on leur demande, les australiens sont chouettes, je vous l’ai pas déjà dit ?

Quand nous avons finalement réussi à joindre Justin, il nous proposait plus un job de baby-sitter que de Farm girl, et puis il ne nous a pas rappelé en temps et en heure. Mais il se trouve qu’au détour d’un lunch dans un fast food indien de Tamworth, la gentille dame qui tenait boutique nous a prises en main. Elle a passé des coups de téléphone, nous avons également rendu visite à son mari dans l’autre restaurant indien de Tamworth à 2 rues de là. Finalement, on va a priori se retrouver dans une usine à œufs dans une p’tite ville à 20 minutes de Tamworth… Wait and see. C’est pas le fantasme bucolique de la vie à la ferme qui nous attend je pense…

Entre autres informations purement pratique, internet est assez complexe à dénicher dans le coin donc je vais p’t-être bien disparaître des ondes un moment. Sinon j’ai investit dans un chapeau de cow girl pour la cheaper somme de 2 Dollars et il me va comme un gant !!!! Photos à suivre next time pour prouver mes dires !

A bientôt !

2 commentaires:

  1. Bonjour Chloé, c'est toujours un régal de lire ton journal. Pour nous tout va bien, le train train habituel, le temps s'améliore un peu mais vivement les vacances zet surtout le solei. Bisous

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  2. alors comment va mitch et surtout celles qui le conduisent. Y vraiment pas d'internet dans ton coin? Bisous Nath

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